vendredi 27 mars 2015

Forgive me, Leonard Peacock [Matthew Quick]

Quatrième de couverture.

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Leonard Peacock. 
C'est aussi le jour où il dissimule une arme à feu dans son sac. 
Parce que, c'est décidé, il va tuer son ex-meilleur ami, puis lui-même, avec le P38 ayant appartenu à son grand-père. 

Mais il doit tout d'abord faire ses adieux aux quatre personnes qui ont le plus compté pour lui : Walt, son voisin littéralement obsédé par Humphrey Bogart, Baback, un camarade de classe violoniste virtuose, Lauren, la fille de pasteur dont il est amoureux, et Herr Silverman, qui enseigne l'histoire de l'Holocauste au lycée. 
Leonard va parler à chacun d'entre eux, révélant progressivement ses secrets tandis que l'heure tourne et qu'approche le moment de vérité.


Mon avis.

Ça faisait un moment que ce livre trainait dans ma wish... la raison ? Son résumé, tout simplement ! A peine étais-je tombée dessus que je savais qu'il fallait que je le découvre. Et pourtant, la couverture originale (rouge et noire) ne m'attirait pas des masses, ce qui explique que j'ai attendu si longtemps pour le voir, enfin, rejoindre ma PAL. Mais avec celle-ci, plus neutre et douce, je n'ai pu que craquer. Et à peine était-il arrivé que je me suis jetée dessus. Je me doutais que, vu le thème, le récit ne serait pas que gentillesse et légèreté, mais, je l'avoue, je ne pensais pas à être aussi touchée et perturbée que je l'ai finalement été...

Car ce livre est un véritable bulldozer émotionnel. C'est simple, au bout de 25 pages, c'était déjà le plein d'émotions et les yeux commençaient à me piquer. Pas de faux mystères, Leonard nous plante le décor dès les premières lignes : c'est aujourd'hui son anniversaire, ses 18 ans et ça sera aussi le dernier jour de sa vie ainsi que celui de son ex-meilleur ami ! Pourquoi ? C'est tout de suite la question qu'on se pose. Qu'est-ce qui ne va pas dans la vie de ce jeune homme pour qu'il en arrive à des choix aussi extrêmes ? Est-il tout simplement déséquilibré ??? Pas du tout, Leonard est très terre à terre, n'a pas d'accès de psychose, rien du genre... au contraire, c'est un jeune homme touchant à souhait auquel je me suis très vite attachée. Bien plus vite que je ne l'aurais cru possible (quand je vous dis qu'au bout de 25 pages j'étais déjà toute perturbée, ce n'est pas sans raison !).

Leonard est tout simplement dans la période charnière entre l'adolescence et l'âge adulte. Ce moment où on est tous un peu perdu en règle générale. Mais il n'y a pas que ça. C'est justement tout l'"à côté" qui fait qu'il ne se sent plus capable d'affronter le futur... Il aurait juste besoin d'un peu de soutien, d'un peu d'espoir, mais à chaque fois qu'il aurait pu/du compter sur quelqu'un qui lui est proche, il est allé de déconvenue en déconvenue. J'ai eu mal au coeur pour lui comme ce n'est pas permis. J'ai aussi eu envie de secouer, baffer sa mère qui est juste une conn***** égoïste puisque ça ne lui pose aucun souci d'abandonner son fils pour aller vivre sa vie ailleurs à ce moment si critique. Et ce n'est qu'un des personnages qui m'a retourné l'estomac... je vous laisse le privilège de découvrir les autres.

Mais à contrario, j'ai adoré certains des amis de Leonard, heureusement, et particulièrement son professeur qui m'a tiré des larmes avec son comportement exemplaire. Rien qu'à lui, il me redonnais un peu d'espoir et j'espérais vraiment que ça soit aussi le cas pour Leonard. Car, si le jeune homme est déterminé à en finir aujourd'hui, dès le début du roman, on voit qu'il aimerait juste un petit signe, un peu d'espoir, parfois juste une parole pour remettre en question ce qu'il s’apprête à faire. Il ne se sent plus de continuer comme ça (quand on découvre tous ces secrets, on souffre vraiment pour lui et d'une certaine façon, on le comprend) mais en même temps, il ne demande juste que le confirmation qu'il y a une lueur au bout du tunnel, de savoir que c'est juste un moment dur à passer mais que, le futur, la vie d'adulte est bien plus simple et que ça vaut le coup de continuer. Juste continuer.

Quand on lit cette histoire, même si on en a pas autant encaissé dans la vie que Leonard, on ne peut que repenser à notre propre adolescence. On ne peut que se souvenir que, nous aussi, on a eu des moments durs et qu'on se disait qu'une fois adulte, les choses seraient bien plus simples, qu'on mènerait notre vie comme bon nous semblerait et qu'on aurait de comptes à rendre à personne... bon, ce n'est pas vraiment le cas, on s'en rend compte après coup, mais, ce que je veux vous dire, c'est qu'on ne peut que se retrouver tous, un peu en Leonard, d'une façon ou d'une autre.

En résumé, un livre fort, dur et bouleversant. J'étais terriblement mal à l'aise en lisant ce livre de ne pas pouvoir intervenir, de ne pas pouvoir apporter un peu de réconfort à ce jeune homme. J'avais envie de pouvoir entrer dans le livre pour lui dire "Hey, on ne se connait pas, mais si tu veux, on peut parler, partager... tu n'as pas besoin d'en arriver à de telles extrémités"... c'était terriblement frustrant et c'est d'ailleurs pour toutes ces émotions que j'ai ressenti que ce livre est un coup de cœur malgré quelques petites choses que j'aurais aimé différentes (dont la fin par exemple pour laquelle j'aurais aimé en savoir plus, ne serait-ce qu'un épilogue. Mais bon, je sais que je trouve toujours qu'on ne m'en dit pas assez à mon goût, c'est le genre de chose qui revient souvent dans mes avis). A découvrir absolument si le pitch vous accroche, d'autant qu'il arrive très vite (le 9 Avril 2015) en VF dans la Collection R. Pensez à prévoir les mouchoirs par contre !


Infos livre.
Date de parution VO : 1 Janvier 2013
Date de parution VF : 9 Avril 2015
Titre VF : Pardonne-moi, Leonard Peacock
Éditions : Headline Book Publishing
Genre : Contemporain, Jeunesse, Drame
Nombre de pages : 273
Prix : 11€

Note : 17.5/20

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